Vous avez peut-être déjà entendu parler de l’audio binaural ou d’audio spatial ? Mais savez-vous réellement comment ces technologies transforment notre façon d’écouter à la fois de la musique ou des films ?
Contrairement aux systèmes stéréo « traditionnels », l’audio binaural à vocation à créer une véritable expérience sonore en trois dimensions. L’objectif : vous donnez l’impression d’être au cœur de l’action ou au meilleur d’un concert live.
Dans la mesure où le binaural cherche à reproduire le plus fidèlement possible la perception humaine de l’espace sonore, il peut être considéré comme une forme de son spatial. En revanche, tous les systèmes de son spatial ne sont pas forcément binauraux.
C’est le cas par exemple des technologies comme le Dolby Atmos qui utilise un mixage spécifique ou le Sony 360 Reality Audio et Octavio Harmony qui utilisent des algorithmes dédiés pour placer les sons autour de l’auditeur, au dessus ou derrière et qui peuvent fonctionner sur des enceintes. Le binaural, reste lui optimisé pour une écoute au casque.
Concrètement, comment fonctionne l’audio binaural ?
L’audio binaural repose sur une technique de spatialisation sonore bien spécifique, qui peut intervenir aussi bien à l’enregistrement qu’en post-production. À l’origine, il utilise deux microphones placés à la distance des oreilles humaines (souvent sur une tête artificielle), afin de capter les différences de temps, de phase et d’intensité que notre cerveau exploite naturellement pour localiser les sons dans l’espace.
Contrairement à la stéréo traditionnelle, qui se limite à une séparation gauche/droite, le binaural permet de percevoir avec plus de précision la direction, la profondeur et en élévation des sons, offrant une expérience beaucoup plus immersive.
Aujourd’hui, cet effet binaural peut également être recréé ou renforcé en post-production grâce à des outils numériques. Des plugins et algorithmes de spatialisation simulent le comportement de l’oreille humaine et de la tête (HRTF – Head-Related Transfer Function), permettant de transformer des sons mono ou stéréo en sons binauraux.
Cette approche offre une grande flexibilité créative, notamment pour le cinéma, le jeu vidéo, la réalité virtuelle ou les podcasts immersifs, tout en conservant une écoute optimale au casque.
Binaural au casque et sur des enceintes ?
Le binaural est conçu pour l’écoute au casque. Sur des enceintes, on ne peut pas obtenir un rendu binaural optimal, car chaque oreille ne reçoit plus un signal strictement distinct. L’écoute sur enceintes relève alors plutôt du son spatialisé mais pas du binaural au sens strict.
Audio spatial : l’évolution naturelle du binaural
L’audio spatial ou 3D étend le concept du binaural en utilisant des algorithmes pour simuler un environnement sonore à 360° et en multipliant les points sonores. Des technologies comme Octavio Harmony permettent de placer les sons dans un espace tridimensionnel et de créer une bulle sonore jusqu’à 8 points sonores, offrant une immersion encore plus poussée, notamment pour la musique, le cinéma et les jeux vidéo.
Applications et expérience en binaural
En musique, l’audio binaural permet de se sentir sur scène lors d’un concert. Dans les films et les séries, il accentue l’immersion et la perception de l’espace. Dans les jeux vidéo, il améliore la localisation des sons et la réactivité des joueurs. Toutefois et pour en profiter pleinement, il est recommandé d’utiliser un casque de qualité (même si n’importe quel casque fera techniquement l’affaire) et choisir des contenus spécifiquement enregistrés en binaural.
La technologie Harmony d’Octavio souhaite s’affranchir de ces limites en permettant la spatialisation de n’importe quel contenu à partir d’un simple signal stéréo, le tout en conservant votre matériel existant.
Conçu en collaboration avec Ircam Amplify, Octavio Harmony va changer la manière dont nous percevons la musique et les bandes son des films grâce à la démocratisation du son spatial à domicile, le tout sans contraintes matérielles complexes.
Limite de l’audio binaural
Même si le binaural est compatible avec n’importe quel casque, le rendu peut varier d’un casque à l’autre : la qualité des transducteurs, la réponse en fréquence et la conception initiale du casque influencent fortement l’expérience de la spatialisation. De plus, pour bénéficier pleinement de l’effet binaural, le contenu doit être mixé spécifiquement pour ce format.
La qualité de l’enregistrement reste essentielle : un mixage de mauvaise qualité ou approximatif réduit considérablement l’effet immersif. Enfin, une écoute prolongée peut fatiguer certaines personnes, en raison de l’intensité de la stimulation auditive.
La technologie Octavio Harmony, quant à elle, est compatible avec tous les contenus et optimise l’expérience spatiale, même pour les enregistrements non binauraux, en adaptant la spatialisation automatiquement.
Conclusion
L’audio binaural a ouvert la voie à une nouvelle manière de percevoir le son, mais c’est aujourd’hui l’audio spatial qui s’impose comme son évolution naturelle. Que ce soit pour la musique, le cinéma ou les jeux vidéo, ces technologies offrent une immersion sans précédent.
L’audio spatial, en particulier, est appelé à devenir la référence, en proposant une expérience sonore toujours plus réaliste, enveloppante et adaptée aux usages modernes, notamment à la maison.
