L’association d’un amplificateur à une paire d’enceintes est un point capital de toute installation Hi-Fi, un mauvais couplage entre l’amplificateur et les enceintes peut venir dégrader l’expérience d’écoute.
En tant que fabricant audio, nous avons eu l’occasion de tester nos produits avec de nombreux systèmes et nous allons nous efforcer de vous récapituler nos différents essais en vous donnant un avis neutre mais subjectif des différents tests d’enceintes et d’associations que nous avons effectués.
Nous testerons à chaque fois plusieurs enceintes au sein de la même gamme (un modèle bibliothèque et un modèle colonne), toujours associé à notre amplificateur Octavio Amp avec son alimentation la plus puissante (2x100W). Nous évoquerons ainsi les différences et les distinctions qui peuvent s’exprimer entre les modèles bibliothèques et colonnes.
Bien sûr, chaque personne ayant une appréhension et une attente différente du son, nous vous conseillerons toujours d’essayer l’association entre l’amplificateur et vos enceintes afin de vérifier que celle-ci corresponde bien à vos oreilles.
Le choix des Lumina
Aujourd'hui nous allons tester deux modèles d’enceintes de la collection Lumina issues de la marque italienne Sonus Faber. Nous allons confronter la Lumina I de type Bibliothèque et la Lumina III au format colonne. La collection comprend 5 modèles différents, dont un dédié à la voie centrale dans le cas d’une installation HC.
Les trois caissons de la gamme Gravis viennent compléter cet ensemble et proposent les mêmes niveaux de finition.
Ce qui surprend au premier regard, c’est le niveau de finition, les produits sont assemblés à la main de manière artisanale en Italie et ça se ressent. Le design se veut minimaliste et anguleux, doté de matériaux nobles et naturels comme le cuir emblématique de la marque. Les 3 versions proposées apportent une touche ‘’chic’’ et ’’déco’’’ et s'intégreront facilement dans tous les styles intérieurs.
Au niveau des connectiques, les enceintes disposent d’un double bornier permettant la bi-amplification. Il est universel et permet d’accueillir câbles ou fiches de connexion.
Les Lumina I et III embarquent un même tweeter à dôme en soie basé sur la technologie DAD qui permet d’obtenir la signature sonore propre aux modèles Sonus Faber.
Le Médium/Woofer de la Lumina I et Le Duo Médium + Woofer de la Lumina III utilisent une membrane papier largement éprouvée.
Notre configuration de test
Nous avons pour nos essais utiliser l'amplificateur connecté Octavio Amp avec son alimentation la plus puissante lui permettant de délivrer 2x100W. La pièce en L présente un coin salon et une cuisine ouverte pour une surface totale d’environ 30m2. Les enceintes bibliothèques sont posées à même le meuble TV et les colonnes sont quant à elles reléguées à chaque extrémité.
Afin de comparer ces modèles, nous avons écouté plusieurs titres de notre playlist de référence, toujours en utilisant Qobuz par l’application Virtuose. Nous retrouvons en particulier sur cette playlist :
- You and your Friend, (On Every Street), Dire Straits
- Run the World (Girls), (Red & Black Light), Ibrahim Maalouf
- Noir & Blanc (version orchestrale), (Métamorphoses), Bernard Laviliers
- Ta reine (version orchestrale), (Brol La Suite), Angèle
Nous avons également écouté d’autres musiques (Daft Punk, Daniela Andrade, Manu Katché) afin de vérifier le caractère des enceintes sur un panel de musique assez éclectique.
À l’écoute
Dire Straits
Lumina 1
Les enceintes sont perpendiculaires aux meubles. Ce qui surprend immédiatement lors de cette écoute, c’est la cohérence de la scène sonore, chaque chose est à sa place. Les enceintes ne sont pas très directives ce qui autorise un placement très facile. Quelque soit l’endroit où nous nous plaçons dans le canapé et même en position debout, la scène sonore reste parfaitement en place. La guitare est fidèle, la voix sans être omniprésente est bien articulée. Les rythmiques sont propres et bien restituées. Les instruments sont bien joués sur les différents plans de la scène sonore.
Lumina 3
Les enceintes Lumina 3 sont à chaque extrémité du meubles toujours perpendiculaires. Sur ce morceau, on retrouve immédiatement l’ADN dans la gamme. La scène sonore devient grandiose. Les basses sont beaucoup plus tendues et rapides. On retrouve beaucoup de profondeur dans la reproduction de ce morceau.
Ibrahim Maalouf
Lumina 1
La trompette est relativement claire, les notes sont bien déliées et rapides. A l’apparition de la section rythmique malgré la taille microscopique de l’enceinte on est surpris par la capacité de l’enceinte à restituer des basses claires avec une jolie rondeur inattendue. En fond les voix off sont bien articulées. L'ensemble reste agréable et donne un aspect feutré sur les cuivres.
Lumina 3
Sur ce morceau tout devient grandiose et beaucoup plus lumineux. Les médiums plus détaillés. Cet enregistrement démontre que l’enceinte est capable de reproduire sans problème un son empli de douceur.
Bernard Lavilliers
Lumina 1
Dans cette version orchestrale, on est très vite saisi par la restitution de la scène sonore. On reconnaît chaque instrument et on les positionne très facilement dans l’espace sur chaque plan. La voix de Lavilliers est assez complète sans jamais prendre le dessus. Les instruments sont bien mesurés et donne un bon équilibre à l’ensemble
Lumina 3
La voix de Lavilliers est plus gutturale sans jamais être omniprésente. Tout est plus généreux.
Angèle
Lumina 1
Sur cette version Orchestrale comme pour Lavilliers tout est parfaitement en équilibre. L’enceinte de droite semble en harmonie avec l’enceinte gauche, comme un échange. La voix est juste sublime et peut être même sublimée, le timbre est naturel et jamais agressif, les notes chantantes d’Angèle sont subtiles et procurent une émotion immédiate. Comme le côté feutré de la trompette de Malouf on ressent un velouté de voix comme un grain qui amène de la proximité avec l’artiste.
Lumina 3
Sur ce morceau, on à l’impression d’avoir Angèle parmi nous, elle ne braille pas à côté de nous, elle nous susurre à l’oreille ses paroles. Frissons garantis.
Film 4K en stéréo
Lumina 1
Le rendu est assez convaincant. Sans avoir des basses tonitruantes, l’ensemble est parfaitement crédible par rapport à l’image. Les dialogues et la bande son sont parfaitement restitués sans jamais faiblir.
Lumina 3
Encore plus à l’aise dans cette version, il est tout à fait possible de se passer d’un caisson supplémentaire.
Octavio Amp et Lumina 1
Avec ces 85db la Lumina I n’est pas très sensible, ça ressemble beaucoup à ce que l’on peut retrouver sur les enceintes anglaises généralement surdouées avec les voix. Il faut donc un amplificateur très dynamique pour pouvoir les laisser s’exprimer. L’Octavio Amp réussi cet exercice avec Brio. Sa force est que même à faible volume la Lumina I arrive à s’exprimer avec délicatesse. L'utilisation en HC est tout à fait possible même si à terme nous conseillons l’ajout d’un caisson Gravis 1 sur le port dédiée de l’Octavio Amp.
Octavio Amp et Lumina 3
Tout est plus facile dans cette configuration, cela s’explique en partie par une meilleure sensibilité que sa petite sœur (89 au lieu de 85) et la présence de trois voies au lieu de deux et ça se ressent immédiatement. Octavio Amp est parfaitement à l’aise et peut du coup distiller sa puissance sur la troisième voix. Franchement, pas besoin d’un caisson supplémentaire dans cette configuration.
Ce qu’il faut retenir
- Une scène sonore toujours précise en toutes circonstances
- Une configuration très discrète et terriblement efficace
- Un format très logeable et facile à placer
- Une très grande polyvalence dans les usages et dans le type de musique
- La très grande polyvalence de l’Octavio Amp
Les Prix
Sonus Faber
Lumina I €899 la paire
Lumina III €2199 la paire
Gravis I €850 le caisson
Octavio
Amp 60W €699
Amp 100W €749